Avant de prendre quelques vacances loin de toute connexion internet, les rédacteurs de ce blog tenaient à vous adresser un message d'espoir et de combat. Nous sommes toujours là, autonomes et conquérants, prêts à continuer la lutte : l'humain d'abord !
On vous l'avait dit : tout a commencé lundi 18 juin. La nouvelle majorité s'est installée à l'Assemblée. Et le gouvernement, sûr de sa suprématie, a pu envoyer les premiers signes de la politique de fermeté qu'il compte mener face à la finance : désaveu de Nicole Bricq, qui avait osé s'opposer à Shell ; réduction des dépenses publiques pour respecter les sacro-saintes règles de rigueur budgétaire ; et tragi-comédie au Conseil de l'Europe, qui a permis à l'organe officiel du Parti Socialiste, le journal Libération, de faire sa une comme au lendemain d'un match de foot : Hollande 1 - Merkel 0.
Nous tenions juste à rappeler que le scénario de cette opérette, délicieusement interprétée par nos dirigeants franco-allemands et célébrée par la presse unanime comme une victoire de notre Président, a été écrit par Monsieur Nicolas Doisy, chief economist au Crédit Agricole. Nous avions publié cette vidéo le 20 avril, deux jours avant le premier tour de la présidentielle. Force est de constater que ce scénario virtuose, en particulier dans la scène intitulée "La tromperie" (entre 4'10" et 6'40") a été respecté à la lettre.
Cela se passe de commentaire.
Nous tenions juste à rappeler que le scénario de cette opérette, délicieusement interprétée par nos dirigeants franco-allemands et célébrée par la presse unanime comme une victoire de notre Président, a été écrit par Monsieur Nicolas Doisy, chief economist au Crédit Agricole. Nous avions publié cette vidéo le 20 avril, deux jours avant le premier tour de la présidentielle. Force est de constater que ce scénario virtuose, en particulier dans la scène intitulée "La tromperie" (entre 4'10" et 6'40") a été respecté à la lettre.
Cela se passe de commentaire.
Reste à espérer que la fin alternative à ce scénario proposée par François Ruffin (à 8'50"), puisse le plus rapidement possible devenir notre nouvelle feuille de route. C'est à cela que nous allons travailler, sans relâche, jusqu'à ce qu'advienne enfin le temps de l'insurrection civique et de la révolution citoyenne.
Pour les copains qui en douteraient encore, le scénario était écrit, de toute façon, dès 1957 :
« Nos partenaires (européens) veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à résister coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe dans la régression au détriment de la classe ouvrière. (…)
Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Or si l’harmonisation des conditions concurrentielles n’est pas réalisée et si, comme actuellement, il est plus avantageux d’installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d’autres pays, cette liberté de circulation des capitaux conduira à un exode des capitaux français. (…)
Les capitaux ont tendance à quitter les pays socialisants et leur départ exerce une pression dans le sens de l’abandon d’une politique sociale avancée. On a vu des cas récents où des gouvernements étrangers ont combattu des projets de lois sociales en insistant sur le fait que leur adoption provoquerait des évasions de capitaux. (…)
L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »
Qui a écrit ce brulôt, rédigé ce pamphlet, prononcé ce discours incendiaire ? Un gauchiste, un bolchevik, voire un anarchiste ?
Pas tout à fait : il s'agit de Pierre Mendès France. Cela se passe, une fois encore, de commentaire.
Alors, que faire ?
Au Conseil National du Parti de Gauche qui s'est tenu à Saint-Denis (93) les 23 et 24 juin derniers (nous y étions trois du 04), comme à la dernière réunion des militants du PG 04 le 4 juillet à Château Arnoux, la ligne était claire : autonomes et conquérants ! Chaque fois que le gouvernement enclenchera une dynamique positive, nous la saluerons, mais en montrant comment un gouvernement du FDG aurait pu faire mieux. Et à chaque fois qu'il s'égarera sur les chemins tortueux du libéralisme et du renoncement, avec l'habituelle et piteuse excuse du réalisme économique ("eh oui, ma brave dame, de nos jours on peut pas faire ce qu'on veut"), on le criera haut et fort : NOUS ON PEUT !
Dans le 04, comme au niveau national, nos objectifs sont évidents :
Et on attaque dès maintenant : le remue-méninges du Parti de Gauche, fin août à Grenoble, se transforme en Université d'Été du Front de Gauche ; une formation militante PG PACA se prépare pour la rentrée ; la Fête de l'Humanité sera co-organisée cette année, à l'initiative de nos camarades communistes, par toutes les forces du Front de Gauche ; et la préparation du Congrès du PG de mars 2013 va rythmer toute la fin de l'année 2012.
Pour les copains qui en douteraient encore, le scénario était écrit, de toute façon, dès 1957 :
« Nos partenaires (européens) veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à résister coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe dans la régression au détriment de la classe ouvrière. (…)
Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Or si l’harmonisation des conditions concurrentielles n’est pas réalisée et si, comme actuellement, il est plus avantageux d’installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d’autres pays, cette liberté de circulation des capitaux conduira à un exode des capitaux français. (…)
Les capitaux ont tendance à quitter les pays socialisants et leur départ exerce une pression dans le sens de l’abandon d’une politique sociale avancée. On a vu des cas récents où des gouvernements étrangers ont combattu des projets de lois sociales en insistant sur le fait que leur adoption provoquerait des évasions de capitaux. (…)
L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »
Qui a écrit ce brulôt, rédigé ce pamphlet, prononcé ce discours incendiaire ? Un gauchiste, un bolchevik, voire un anarchiste ?
Pas tout à fait : il s'agit de Pierre Mendès France. Cela se passe, une fois encore, de commentaire.
Alors, que faire ?
Au Conseil National du Parti de Gauche qui s'est tenu à Saint-Denis (93) les 23 et 24 juin derniers (nous y étions trois du 04), comme à la dernière réunion des militants du PG 04 le 4 juillet à Château Arnoux, la ligne était claire : autonomes et conquérants ! Chaque fois que le gouvernement enclenchera une dynamique positive, nous la saluerons, mais en montrant comment un gouvernement du FDG aurait pu faire mieux. Et à chaque fois qu'il s'égarera sur les chemins tortueux du libéralisme et du renoncement, avec l'habituelle et piteuse excuse du réalisme économique ("eh oui, ma brave dame, de nos jours on peut pas faire ce qu'on veut"), on le criera haut et fort : NOUS ON PEUT !
Dans le 04, comme au niveau national, nos objectifs sont évidents :
- organiser et mettre en action les nouvelles forces militantes du Parti de Gauche (+ 50 % en un an en France, + 150 % dans le 04 !) ;
- faire du Parti de Gauche la force motrice d'un Front de Gauche uni et combatif ;
- continuer à fédérer autour de notre programme, que ce soit des adhérents ou des sympathisants ;
- accompagner les luttes sociales qui ne manqueront pas de se déclencher sitôt tombé le masque social-démocrate des politiques d'austérité.
Et on attaque dès maintenant : le remue-méninges du Parti de Gauche, fin août à Grenoble, se transforme en Université d'Été du Front de Gauche ; une formation militante PG PACA se prépare pour la rentrée ; la Fête de l'Humanité sera co-organisée cette année, à l'initiative de nos camarades communistes, par toutes les forces du Front de Gauche ; et la préparation du Congrès du PG de mars 2013 va rythmer toute la fin de l'année 2012.
Un bel été à toutes et à tous,
rendez-vous à la fin août, et d'ici-là,
ne lâchez rien (ni nous non plus) !