Après les élections européennes, et les résultats que l'on sait (même si dans notre département, la liste Front de Gauche a fait plutôt mieux qu'ailleurs), on a, sur les conseils de Jean-Luc Mélenchon, laissé retomber la poussière.
Non pas que l'on ait abandonné le terrain : les mois de juin et juillet ont été, au contraire, d'une rare intensité, entre réunions avec les copains du Front de Gauche, manifestations avec les syndicats ou l'Association France Palestine Solidarité 04, et travail au sein des exécutifs auxquels nous participons.
Mais avant de revenir écrire ici, il fallait prendre le temps d'analyser, de réfléchir, de se reconstruire également, pour pouvoir être à nouveau, être encore et toujours force de propositions et d'enthousiasme.
On aurait dû écrire début juillet, pour vous inviter à l'action et vous souhaiter un bel été, mais on a attendu finalement le jour anniversaire de l'assassinat de Jean Jaurès pour réaffirmer que cent ans après, le combat reste le même…
"La puissance de l'argent a réussi à s'emparer des organes de l'opinion et à fausser à sa source, c'est à dire dans l'information publique, la conscience nationale. (…) Un État nouveau, l'État financier, a surgi dans l'État démocratique, avec sa puissance à lui, ses ressorts à lui, ses organes à lui… (…) Dans l'ordre social actuel, avec le tour nouveau qu'ont pris les entreprises et les affaires, le divorce grandissant de la propriété et du travail, il est impossible de discerner sûrement l'honnêteté et la malhonnêteté, l'entreprise loyale de l'escroquerie ; c'est que nous assistons à une sorte de décomposition sociale, où on ne peut dire que telle nuance s'arrête à la probité légale, tandis que telle autre se rapproche de l'infamie."
Comment mieux décrire la situation politique actuelle ? Et pourtant, cet analyse est extraite d'un discours de Jean Jaurès, en… 1893 !
On peut s'en désespérer, en se disant que malheureusement, rien n'a changé, voire que tout a empiré. On peut aussi s'en réjouir, en remarquant que ce combat qui nous semble si actuel, si conjoncturel, est finalement celui de la gauche depuis toujours.
Alors, avec un peu de retard, on vous invite aussi à aller signer quelques pétitions en ligne :
- celle contre le GMT initiée par le collectif Stop TAFTA 04 auquel nous participons ;
- celle contre les fermes usines soutenue par les copains de la Confédération Paysanne ;
- celle contre les centrales à biomasse qui vont détruire peu à peu nos forêts ;
- celle pour que l'émission Là-bas si j'y suis continue sur France Inter à la rentrée prochaine ;
- celle enfin pour la protection du peuple palestinien proposée par l'Humanité.
On vous souhaite aussi (également en retard) un très bel été, et on vous donne rendez-vous ici-même à la rentrée. On vous laisse en compagnie de Jean Jaurès :
"Tant qu'il me restera un souffle, je l'emploierai à combattre pour les faibles contre les puissants, pour le peuple contre ceux qui l'oppriment, pour la justice sociale contre l'iniquité et contre l'injustice."
Ne lâchez rien (ni nous non plus) !