Place au peuple !

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Le Parti de Gauche des Alpes de Haute Provence est heureux de vous accueillir sur son blog. Nous essayons de l'actualiser aussi souvent que possible, en relayant des informations du Parti de Gauche national ou des autres départements ; mais surtout en vous informant des actions menées près de chez vous par le Parti de Gauche, le Front de Gauche et, dans le cadre des campagnes électorales de 2017, par la France Insoumise. N’HÉSITEZ PAS À NOUS REJOINDRE… UNE SEULE CONSIGNE : N’ATTENDEZ PAS LES CONSIGNES !

samedi 8 février 2014

Une journée mémorable.


À Toulon, le samedi 25 janvier 2014, avaient lieu les premières Assises Écosocialistes pour la Mer. Deux militants du PG 04 y étaient : ils nous racontent cette journée mémorable.


« Cette journée respirait l'engagement du Parti de Gauche ; il n'était pas besoin de se forcer pour mettre en évidence le bien fondé de nos thèses, personne ne cherchait à convaincre. Bon, nous étions tous convaincus, mais je veux dire que nous n'étions pas à la messe où l'on nous aurait servi le catéchisme...

Les organisateurs avaient prévu des tables rondes. En fait, les intervenants ont fait chacun un exposé dans leur domaine respectif, puis la salle a été invitée à poser des questions. Ceci le matin comme l'après-midi. Mais j'ai eu l'impression que les auditeurs étaient trop impressionnés et attentifs et que tout était trop neuf pour que les questions fusent spontanément. Le sujet est tellement vaste ! Et nous étions tous d'accord sur l'incurie des gouvernements passés et actuels.
Il y avait des gens de toute la France : Nord, Paris, Bretagne, Savoie, Grenoble, Lyon, Pays Basque, Guadeloupe… Plus de 300 personnes.



D'abord deux anecdotes :
Viviane et moi souffrons beaucoup de devoir demeurer assis. Non pas parce que nous sommes impatients, mais parce que nos articulations et nos rachis nous torturent quand nous leur imposons une longue station figée (j'ai 75 ans, Viviane un peu moins, et ça coince un peu partout dans nos carcasses)... pourtant, nous avons presque oublié nos douleurs tant nous étions captivés.
Tout au long de la journée, les horaires ont été respectés scrupuleusement. Je me suis dit alors que les militants du PG sont des gens de parole, et que dans ces conditions les libéraux qui maltraitent le peuple ont du souci à se faire !

Voici donc quelques éléments que j'ai retenus. Ce qui n’y est pas ne manque pas d'intérêt : c'est juste que ma mémoire a des limites !

La mer couvre environ les trois quarts de la planète, et la France est la deuxième puissance maritime du monde.  Alors l'économie devrait concerner aussi la mer, car l'économie écosocialiste, c'est aussi le progrès sur terre pour tous les humains.



Voici un exemple édifiant des pratiques actuelles et de la nécessité de ne pas laisser au capitalisme un domaine aussi stratégique pour l'Humanité : La Scapêche, c'est à dire la flotte de pêche d'Intermarché qui sévit dans l'Atlantique Nord, racle les fonds marins jusqu'à 1000 m de profondeur. Ce procédé est complètement aveugle : on ramène tout ce qui est ramassé par le chalut (qui bousille tout le sol marin ainsi que sa faune), on choisit, et on jette le reste à la mer, c'est à dire les poissons abîmés ou morts pour la plupart. Le procédé est absurde et criminel. C'est que la pêche au large s'apparente à de la cueillette en milieu sauvage ; on y fait ce que l'on veut, gratuitement, et on engrange les profits. Et la Scapêche est subventionnée ! Comme nous l’a dit Isabelle Autissier, on détruit des zones sous-marines qui nous sont totalement inconnues et qui renferment probablement des richesses fabuleuses comme tous les fonds marins. C'est comme si on laissait un commerçant ravager la surface de la Lune avant de l'avoir explorée. J'ai bien aimé cet exemple qui prouve que nous avons raison de ne pas faire confiance au capitalisme productiviste : il ravage tout pour son profit, sans souci du lendemain, car lorsqu'il n'y aura plus de poissons il ira sévir ailleurs en laissant aux peuples le soin de réparer les dégâts. Il y a déjà, dans les fonds des mers, des zones qu'on appelle « zones mortes » et qui ont été ravagées par l'exploitation aveugle ! Ce ne sont pas les coupables qui procéderont à la reconstitution des espèces anéanties, quand cela est possible car la disparition d'espèces est parfois irréversible (morue de Terre-Neuve...).

Toujours la privatisation des bénéfices et la nationalisation des dégâts et des pertes, c'est un refrain connu. On sait, hélas, que le Parlement Européen a rejeté la proposition d'interdire cette pêche en eaux profonde... Les représentants des partis dits libéraux ne sont donc pas seulement partisans d'exploiter les salariés, pour eux tout doit être autorisé pour satisfaire le monstre : le profit !



La mer renferme des trésors qui n'ont presque pas été explorés. Hervé Le Deit, chimiste, nous a cité des exemples sidérants, comme ces élevages de vers de plage qui permettent la fabrication de substituts du sang. Et ce que l'on peut faire, que l'on sait faire, avec les algues : de tout, même du plastique (biodégradable bien sûr!).

Elise Ballet, océanographe, nous a expliqué la géographie des fonds sous-marins, cette vie extraordinaire à des milliers de kilomètres sous l'eau, alimentée par les fumeurs noirs, ces volcans immergés qui sont à l'origine d'une vie incroyable à 350° de température, à des pressions des centaines de fois supérieures à la pression atmosphérique, et sans lumière ! Des bivalves, des crevettes, des poissons qui vivent grâce aux bactéries venant du magma, des entrailles de la Terre !

Le port de Marseille devrait être le premier d'Europe, mais la majorité des marchandises destinées au territoire national arrivent à… Anvers, qui est de fait le premier port de France ! La faute aux investissements non faits dans le passé, pas prévus pour le futur... incurie de la classe politique ! La faute également au manque de voies pour évacuer les marchandises vers l'intérieur.
Lorsqu'un porte-conteneurs arrive à Anvers, ce sont des centaines, des milliers de camions qui foncent vers le sud pour distribuer les marchandises. Gabegie de nos dirigeants, serviteurs du marché ultra-libéral.

Je ne fais que citer la fin heureuse du dernier conflit à la SNCM où les marins ont gagné et obtenu la satisfaction de leurs revendications qui n'étaient que justice et application des lois françaises sur les bateaux partant du littoral national. On peut trouver sur le net les détails... Sur ce sujet Frédéric Alpozzo, syndicaliste à la SNCM, nous a montré les inepties des dirigeants et la force des syndicats.

Les douanes, car la mer, c'est une frontière qui existe malgré ce qu'en a dit une ministre (je ne sais plus laquelle, mais on la retrouvera!), que c'était un truc du XIXème siècle, preuve dramatique de l'inconscience et de l'incapacité de gens investis de pouvoirs (en principe) énormes. Manque de personnels entraînant l’impossibilité de contrôler suffisamment les marchandises avec toutes les fraudes fiscales et les dangers que cela représente pour la santé et la sécurité des populations.



Nos camarades du PG ont bien sûr chacun à leur tour brossé des tableaux synthétiques sur chaque sujet tout en nous permettant de suivre les liens entre le maritime, le ferroviaire et le contrôle de nos frontières. Il y avait : Nicolas Mayer, animateur de la Commission Mer du PG ; Luc Léandri, Conseiller Régional PACA ; Eric Coquerel, Secrétaire National du PG ; Marie Batoux, animatrice de la Commission Transport du PG ; et Corinne Morel-Darieux, Secrétaire Nationale du PG à l'Écosocialisme et à la Mer.

Younous Omarjee, député européen de l'outre-mer, originaire de La Réunion, a fait une intervention  dont le texte sera j'espère accessible sur le net car il a été sublime. Sa maîtrise du sujet n'avait d'égal que celle qu'il a de la langue française. Il nous a décrit les territoires outre-mer et leurs atouts comme je ne l'avais jamais entendu. À côté, les documentaires à la Hulot ou Bertrand ne sont que des crottes publicitaires. Cet homme est un génie du Pacifique ! Il a emballé la salle, on n'arrêtait plus d'applaudir !


En fin de journée, Jean-Luc Mélenchon a fait une synthèse, mais comme il l'a dit, nous avions eu une telle journée d’éducation populaire, qu'il ne pouvait que préciser les choses qui avaient été traitées toute la journée. Il a rappelé les atouts d'une économie de la mer, et la nécessité de soustraire celle-ci des griffes du capitalisme productiviste qui détruit tout, et, par nature, ne peut pas se réformer. Il a tout de même fait un discours de plus d'une heure avant que nous puissions lui serrer la pince et bavarder un peu avec lui.



Bon. Une longue route et une journée fatigante, nous sommes rentrés éreintés, mais contents.

Dernière heure : je vois que l'essentiel est accessible sur le site du PG. Il faut prendre le temps de visionner cela, c'est vital !

Jean-Marie et Viviane NIER, comité de Manosque »

mardi 4 février 2014

Disparition de Pierre Macina : salut, camarade !

Nous avons appris avec une profonde tristesse la disparition de
qui a mis fin à ses jours, ce lundi 3 février, à Forcalquier.

Infatigable militant, ancien conseiller municipal de Forcalquier,
il a été de tous les combats locaux et nationaux


Tous les militants du Parti de Gauche qui l'ont fréquenté se souviendront de ses analyses politiques clairvoyantes, de son intransigeance idéologique et de sa bienveillance bourrue.

Récemment diminué par un terrible AVC,
il a comme toujours décidé de choisir plutôt que de subir :
Pierre ne lâchait rien, il est mort debout,
nous ne l'oublierons pas.

Nous pensons aujourd'hui à sa famille, à ses proches, à ses camarades du PCF dont nous partageons la douleur.

Salut, Pierre,
salut, camarade, tu vas nous manquer !