Les chantres de l'ultra-libéralisme nous conduisent droit dans le mur !
La Banque Centrale Européenne a pris, il y a peu, une mesure
qualifiée d'historique par les médias car enfin, disaient-ils, l'Europe faisait
preuve de solidarité.
Il s'agissait du rachat, par la BCE, de dettes
souveraines des Etats. Cette
mesure, saluée par les marchés, aurait du interpeler les mêmes médias... s'ils y avaient regardé de plus près... à moins que....
Car en réalité cette mesure perverse va permettre aux
banques de continuer à emprunter auprès de la BCE à un taux dérisoire pour
prêter aux états à des taux prohibitifs : elles ont la garantie que les
contribuables européens paieront au cas où ! Pire. La BCE n'a même pas pris la
peine de fixer un "taux d'usure" ! La finance va pouvoir continuer à
spéculer sans limite.
Ce que les médias ont passé sous silence aussi, c'est que
les pays, qui n'ont pas d'autre choix que d'emprunter*, devront pour bénéficier
de la "solidarité" de la BCE prendre des "mesures d'ajustements
budgétaires", autrement dit accepter des plans d'austérité.
C'est proprement scandaleux ! Non seulement les pays perdent
leur souveraineté mais ils se voient condamnés à procéder à des
"massacres" sociaux à l'encontre de leur propre peuple. Tous voient
bien que ces pratiques plongent toute l'Europe en récession. A noter que ce
phénomène est devenu exponentiel depuis que Mario Draghi a pris la tête de la
BCE, ce qui n'a rien de surprenant quand on connaît ses fonctions précédentes :
vice-président de la banque Goldman-Sachs, ceux-là mêmes qui ont provoqué le
crash !
Le paradoxe c'est que ces mesures absurdes, au lieu de
relancer l'économie, généreront obligatoirement l'explosion de la zone euro ! Hollande
et consorts, en vantant les mérites du TSCG, ne pouvaient l'ignorer. Cette
faute politique historique condamne irrémédiablement la France et les peuples européens
à l'austérité.
* Tous les pays européens empruntent auprès des banques
privées, mais à des taux très... divers. Moins de 1% pour l'Allemagne, plus de
21 % pour la Grèce ! Vous avez dit solidarité !
Jean-Louis PIN