Place au peuple !

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Le Parti de Gauche des Alpes de Haute Provence est heureux de vous accueillir sur son blog. Nous essayons de l'actualiser aussi souvent que possible, en relayant des informations du Parti de Gauche national ou des autres départements ; mais surtout en vous informant des actions menées près de chez vous par le Parti de Gauche, le Front de Gauche et, dans le cadre des campagnes électorales de 2017, par la France Insoumise. N’HÉSITEZ PAS À NOUS REJOINDRE… UNE SEULE CONSIGNE : N’ATTENDEZ PAS LES CONSIGNES !

dimanche 22 décembre 2013

Conseil National et Révolution Fiscale

Le dernier week-end de novembre, trois militants du Parti de Gauche 04 sont montés à Paris, délégués par les quatre comités du département pour participer au Conseil National du PG, et bien sûr à la Marche pour une Révolution Fiscale du dimanche 1er décembre...

Jean-Louis Pin, secrétaire départemental du Parti de Gauche, a adressé aux adhérents un compte-rendu du Conseil National du samedi, qui portait essentiellement sur les élections municipales et européennes à venir. On n'en publiera donc ici que sa conclusion :

"Le FDG (tout comme le PG) n'a guère plus de cinq ans d'existence. Avec un peu de recul et d'honnêteté on dira qu'on n'aurait même pas rêvé en arriver là. La construction d'une alternative, pour être solide, doit se faire progressivement, dans la durée. Ce ne sont pas les écueils passagers, fussent-ils douloureux pour certains, qui doivent nous empêcher de poursuivre la tâche que nous nous sommes assignés. Jean-Luc Mélenchon a dit que nous étions en 1788. Je ne sais pas. Mais ce que je sais c'est qu'en 1789 ou après il nous faudra être prêts. Et pour cela ils nous faut être unis, solidaires et généreux. « La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent » a dit Albert Camus."

Le lendemain, nous marchions avec les copains du Front de Gauche, depuis la Place d'Italie jusqu'au Ministère des Finances. La polémique sur les chiffres de la manifestation a malheureusement, comme c'était de toute évidence le but de Manuel Valls, occulté dans les médias le débat sur le fond. On vous laisse juges pour déterminer si, sur les images ci-dessous, nous étions plus proches des 100000 que nous revendiquons ou des 7000 annoncés par le Ministre de l'Intérieur.


Quoi qu'il en soit, ce fut une belle manifestation, sans doute pas aussi nombreuse qu'on aurait pu le souhaiter, mais où se mêlaient des militants de toute la gauche, dont certains que l'on avait pas vu marcher côte à côte depuis longtemps. La tribune a d'ailleurs accueilli, à la fin du parcours, les discours des porte-paroles de toutes ces formations politiques. Preuve que malgré les dissensions sur la stratégie, on peut faire l'unité de toute l'opposition de gauche prônée par Jean-Luc Mélenchon dans son discours d'ouverture, dès lors qu'on parle projet de société alternatif à l'austérité imposée par nos gouvernants.


La plus grande surprise nous attendait, cependant, lorsque nous avons quitté le meeting pour rejoindre la Gare de Lyon. On en a fait des manifs, sous bien des gouvernements... Mais ça, ça on ne l'avait jamais vu ! La place du meeting entièrement cernée par les CRS, l'accès au métro interdit par les mêmes, et à chaque issue, un double barriérage, avec des "checkpoints" pour quitter la manif. À chacun de ces barrages filtrants, les policiers imposent aux manifestants de jeter leurs drapeaux et d'ôter leurs badges, et arrachent les autocollants ! Le message est clair : sous Hollande et Valls, tous signe d'appartenance politique au Front de Gauche est prohibé dans la rue. Inutile de dire que l'on avait pris soin de dissimuler badges et drapeaux, et que l'on s'est empressé de les remettre sitôt le barrage passé, ce dont les pandores se moquaient apparemment : ils étaient là pour exécuter les ordres, rien de plus, et rien de moins.

On est reparti vers notre train, un peu abasourdis, mais sûrs d'une chose : ce gouvernement n'a plus rien, ni dans le fond ni sur la forme, d'un gouvernement de gauche. À nous donc, plus que jamais, la responsabilité de construire une véritable alternative de gauche. On lâche rien !