Conseil National du 30 novembre, marche du 1er décembre, polémique sur les chiffres de la manifestation, barrages policiers d'un autre âge... On a plein de choses à vous raconter sur le week-end parisien des militants du PG 04.
On vous promet un compte-rendu très bientôt.
Mais avant cela, l'actualité départementale nous amène à vous parler d'un sujet sur lequel le Parti de Gauche 04 alerte pouvoirs publics et médias depuis longtemps déjà : le chantier d'ITER.
On vous promet un compte-rendu très bientôt.
Mais avant cela, l'actualité départementale nous amène à vous parler d'un sujet sur lequel le Parti de Gauche 04 alerte pouvoirs publics et médias depuis longtemps déjà : le chantier d'ITER.
Le dossier du dumping social et des travailleurs low cost, que le PG 04 porte avec force depuis plusieurs mois, trouve ces derniers temps, enfin, un écho dans les médias dominants. Même si l'on n'est pas dupe de la « renégociation » à la hollandaise de la directive européenne sur les travailleurs détachés, on ne peut que se féliciter de cette visibilité nouvelle d'un sujet crucial et trop souvent ignoré de nos concitoyens. Nous publions ci-dessous le compte-rendu de la rencontre entre le Sous Préfet de Forcalquier et les militants du PG et de la CGT. C'est édifiant. Et pour tous ceux qui souhaiteraient en savoir plus il suffit de cliquer ici.
À ITER comme ailleurs, l'ennemi ce n'est
pas le travailleur détaché, c'est la finance !
Le
mardi 26 novembre 2013, M. AMBROGGIANI, Sous Préfet de Forcalquier, a reçu, à la demande du
Parti de Gauche, une délégation sur la problématique du dumping social du
chantier ITER, délégation composée de Claude Testanière, Jean-Louis Pin (responsables du PG) et Christian Ribaud (militant CGT).
La
situation est grave, et pourtant
les lanceurs d'alerte tardent à être entendus par les pouvoirs publics,
les représentants de l'État et les élus de la Nation.
D'ici
peu sur ce grand chantier vont se retrouver des travailleurs détachés de toute
l'Europe (notamment de l'Est) avec des salaires de misère, des moyens de
s'héberger dignes d'un autre temps, sans protection sociale et en plus en
concurrence avec les locaux.
C'est
bien ce que redoute le Sous Préfet avec sa manière toute à lui de formuler ses
craintes quand il dit « vouloir prévenir ce qui pourrait être de nature
à troubler l'ordre public. »
Les
entreprises du groupement
Vinci-Ferrovial-Razel vont, par une succession de sous-traitants en cascade
incontrôlable et par toute une série d'artifices dont ils sont maintenant
experts, échapper aux contrôles tant de l'URSSAF que de la DIRECCTE.
Nous
avons déjà connu des exemples par le passé.
Christian Ribaud, le représentant de la CGT, fort de son expérience de 10 années passées à Cadarache et de ses contacts réguliers et fréquents avec l’Inspection du Travail (notamment avec Mme Corinne Huette) a fait part des conditions difficile d'exercice de la mission de contrôle de la DIRECCTE , régulièrement débordée par ses tâches et n’ayant pas toujours les moyens de son action, et surtout d'assurer une fréquence de contrôles régulière et soutenue.
Christian Ribaud, le représentant de la CGT, fort de son expérience de 10 années passées à Cadarache et de ses contacts réguliers et fréquents avec l’Inspection du Travail (notamment avec Mme Corinne Huette) a fait part des conditions difficile d'exercice de la mission de contrôle de la DIRECCTE , régulièrement débordée par ses tâches et n’ayant pas toujours les moyens de son action, et surtout d'assurer une fréquence de contrôles régulière et soutenue.
À
l'appui de son témoignage, il rappelle également la situation des travailleurs portugais du chantier RJH, réduits en esclavage à un point tel que ce sont des militants
syndicaux qui ont assuré leur survie en 2010 !
Avec
force détails, le militant CGT a expliqué au représentant de l'État –
quelque peu bousculé par ce
témoignage poignant – que durant
un mois et demi, il passait quotidiennement une à deux heures par jour avec ces travailleurs « détachés » et qu'il a assisté à leur détresse lors de la venue d’un huissier qui voulait
saisir leurs passeports et les faire expulser ! De la même manière, des
travailleurs polonais dormaient à tour de rôle dans leurs camionnettes de
chantier car ils ne disposaient pas de moyens suffisants pour s'héberger de
manière correcte.
Qui
voudrait revivre une telle expérience ?
Voilà
des exemples qui attestent assez que le dumping social et l'esclavage moderne
ne sont pas des vues de l'esprit, des craintes infondées mais des réalités
concrètes douloureusement vécues !
À
ITER comme ailleurs, le danger ce n'est pas le travailleur polonais ou
portugais, c'est la finance qui veut des rendements à 12 ou 15 % pour ses
actionnaires et est prête pour cela à saigner les travailleurs sans distinction
de nationalité.
Voilà
pourquoi, à ITER comme ailleurs,
le mot d'ordre est clair :
À
travail égal salaire égal !
Respect du code du travail !
On revient donc très bientôt vous faire un compte-rendu du Conseil National du Parti de Gauche, de la Marche pour une révolution fiscale, de la préparation des municipales et des européennes...
En attendant, évitez de croire tout ce qu'on vous en raconte ici ou là, et surtout, surtout...
Ne lâchez rien (ni nous non plus) !