Place au peuple !

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Le Parti de Gauche des Alpes de Haute Provence est heureux de vous accueillir sur son blog. Nous essayons de l'actualiser aussi souvent que possible, en relayant des informations du Parti de Gauche national ou des autres départements ; mais surtout en vous informant des actions menées près de chez vous par le Parti de Gauche, le Front de Gauche et, dans le cadre des campagnes électorales de 2017, par la France Insoumise. N’HÉSITEZ PAS À NOUS REJOINDRE… UNE SEULE CONSIGNE : N’ATTENDEZ PAS LES CONSIGNES !

mercredi 18 avril 2012

Marseille, 14 avril : c'était INCROYABLE !

Les tentatives d'intimidation, les blocages et les chausse-trapes de la Mairie et de la Préfecture n'y ont rien fait : ça y est, c'est fait, samedi dernier on a repris Marseille...
On n'a pas pu vous en parler ici avant, pris qu'on était par la campagne qui s'accélère et ne nous laissera plus souffler avant dimanche, mais on y était, bien sûr. Et on vous le dit : c'était INCROYABLE !

On a souri d'abord à l'entrée dans la ville, quand on n'avait l'impression de ne plus être entourés que de cars du Front de Gauche, affiches aux fenêtres et drapeaux au vent.

On a ri ensuite en descendant vers les plages : pauvre Préfet, qui nous avait refusé le parcours de manifestation au motif qu'il ne fallait pas bloquer les avenues du Prado ! Aucune circulation, la foule a envahi l'espace ; on retrouve des copains du 04 mais aussi de Marseille ; les sourires sont immenses et les rires fusent. Les enfants, fiers comme jamais, agitent leurs drapeaux et font un concours de badges et d'autocollants. Le grondement du meeting porte jusqu'au parc Borély : Clémentine Autain est sur scène et le peuple de gauche se fait entendre.

On a frémi enfin en arrivant à la mer, devant la marée humaine hérissée de drapeaux qui avait submergé les plages. La tribune, au loin, est presque invisible et paraît ridiculement petite. Pierre Laurent termine son discours et s'adresse aux peuples d'Europe : "Tenez bon ! Nous sommes debout ! Nous arrivons !" On avance, on fend la foule, on veut voir, on veut en être !


On a vibré quand Jean-Luc Mélenchon est monté à la tribune. Il salue la méditerranée, "notre bonne mère à tous", et Marseille, "la plus française des villes de notre République". Lyrique, le début de son discours réaffirme à quel point notre identité est méditerranéenne, à quel point nous ne formons qu'un peuple avec les maghrébins, les espagnols, les italiens, les grecs. Contrairement aux meetings de la Bastille et du Capitole, il parle pendant plus d'une heure, alternant les envolées philosophiques et les traits d'humour ; les éléments programmatiques et les espoirs du Front de Gauche.

On doit le dire : c'était sans doute moins fort qu'à la Bastille. La foule avait de la place, le discours était parfois un peu long, le son ne portait pas, et puis surtout l'effet de surprise n'y était plus. On le savait, maintenant, qu'on pouvait être autant ! C'est qu'à force de multiplier les exploits, le militant FDG devient exigeant...

Mais une fois les cars repartis et la foule dispersée, on est repassé près de la tribune, saluer un copain du PG 04 qui participait au service d'ordre. Jean-Luc Mélenchon quittait la tente de presse, et de nombreux maghrébins, dont certains très âgés, étaient là à l'attendre. On les a vus l'embrasser, l'enlacer ; on les a entendus le remercier pour son discours. C'est peu de dire qu'on en était ému.


En partant ensuite faire la fête dans la ville métissée, en allant retrouver les copains marseillais pour continuer à chanter notre espoir jusqu'au bout de la nuit, et tandis qu'on marchait au bord de la corniche et que le soleil perçait les nuages comme dans un tableau du quattrocento, on en était sûrs et certains :

Tout est à nous ! On peut gagner !  On lâche rien !

Alors bien sûr, dès le lendemain, ça s'est déchaîné : les chiffres de Marseille minorés voire même pas évoqués ; ceux de la Concorde et de Vincennes grossièrement sur-évalués ; les rumeurs les plus dégueulasses ressorties du placard pour abattre notre candidat. Passée la sidération devant l'énormité et la bassesse des attaques (tant politiques que médiatiques), une certitude se fit jour : ils ont peur ! Ils sont terrorisés ! Comme en 2005, ils tentent le tout pour le tout et osent le pire du pire. La dernière fois, ça ne leur avait pas porté chance.