Place au peuple !

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Le Parti de Gauche des Alpes de Haute Provence est heureux de vous accueillir sur son blog. Nous essayons de l'actualiser aussi souvent que possible, en relayant des informations du Parti de Gauche national ou des autres départements ; mais surtout en vous informant des actions menées près de chez vous par le Parti de Gauche, le Front de Gauche et, dans le cadre des campagnes électorales de 2017, par la France Insoumise. N’HÉSITEZ PAS À NOUS REJOINDRE… UNE SEULE CONSIGNE : N’ATTENDEZ PAS LES CONSIGNES !

lundi 23 avril 2012

Le combat continue !

Voilà. Ça y est. Le premier tour est passé, les résultats sont là, et c'est peu de dire qu'ils ne correspondent pas à ceux qu'on attendait... La soirée d'hier fut amère pour les militants du Parti de Gauche 04, comme pour tous ceux qui ont tant donné dans cette campagne, partout en France.

On s'espérait plus forts, bien sûr, et puis surtout on ne pensait pas que la candidate de la droite extrême serait si haut. La mobilisation populaire, nombreuse, joyeuse et conquérante des meetings du Front de Gauche ne s'est pas traduite dans les urnes par un score suffisamment massif pour mettre le Front National "loin derrière" et pour déverrouiller enfin le paysage politique français.

Bon. La nuit fut courte mais elle est passée, et il est déjà temps de tourner le dos à notre déception pour tirer les enseignements de ce scrutin, comme nous y a invité Jean-Luc Mélenchon hier soir.



Alors, qu'en dire ?

D'abord qu'il est bien inquiétant de voir les français voter si nombreux pour la peur du lendemain et la haine de l'autre, qu'elle soit représentée par Marine Le Pen ou par Nicolas Sarkozy. Mais après tout, cela n'est pas si surprenant quand le discours dominant, matraqué à longueur de médias et par la plupart des partis en lice, c'est celui de l'insécurité à tous les niveaux (faits divers, chômage, dette) et de l'impuissance du politique pour répondre à ces défis.

Ensuite que dans ce climat général, pour sa première participation à une élection présidentielle et au bout d'à peine trois ans d'existence, le Front de Gauche n'a pas à rougir de son résultat à deux chiffres. Ces onze pour cent ont été obtenus envers et contre tous, malgré les mensonges et les pièges, et nous nous les devons à nous seuls. Près de quatre millions d'électeurs se sont réunis autour de l'espoir porté par la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Cet espoir n'est pas mort, et nous continuerons à le porter.

Enfin que cela ne doit pas nous faire dévier de notre ligne, changer de stratégie ou abandonner le combat : même si cette fois ça n'a pas suffi, même si le score de l'extrême droite pourrait laisser penser qu'il est plus efficace de flatter les bas instincts. Il nous faut continuer à parler à l'intelligence de nos concitoyens, il nous faut continuer à faire œuvre d'éducation populaire, il nous faut continuer à affirmer qu'un autre monde est possible.

Alors, que faire ?

D'abord et avant tout, battre la droite le 6 mai prochain et sortir Nicolas Sarkozy. Parce qu'il faut le faire, sans enthousiasme mais avec détermination. Parce que nous sommes la gauche.

Ensuite, quel que soit le candidat élu, continuer à lutter quotidiennement et sans relâche pour convaincre autour de nous qu'il faut voter Front de Gauche aux élections législatives. Afin qu'à l'Assemblée Nationale, nos députés soient nombreux pour contrer les initiatives de la droite ou pour forcer les socialistes à se souvenir qu'ils sont de gauche. Afin de continuer à construire cette nouvelle force politique qui prendra un jour le pouvoir pour changer en France, changer d'Europe, changer le monde.

Enfin, reprendre la lutte là où nous l'avions laissée : dans la rue. Le premier mai, au côté des syndicats. Dès le 7 mai, lorsque les marchés vont attaquer notre pays ; lorsque le gouvernement, quel qu'il soit, commencera à céder face à ces attaques ; lorsqu'il faudra montrer que nous, on ne plie pas, on ne lâche rien, on résiste !

Ça va être long, beaucoup plus long qu'on ne l'espérait. Ça va être dur, tout aussi dur qu'on le craignait. Mais c'est ça la lutte, finalement, que croyait-on ? Alors malgré tout, on y retourne, et...

On lâche rien ! Résistance ! Le combat continue !

Dans de nombreux villages des Alpes de Haute Provence, le Front de Gauche arrive premier ou deuxième, et le score départemental est nettement supérieur à la moyenne nationale. Seules la Seine-Saint-Denis et l'Ariège ont fait mieux, et on est à égalité avec les Hautes Pyrénées...
Merci à tous ceux qui nous ont rejoints dans la lutte, à tous ceux qui y ont cru, ici, avec nous.
On vous le dit : le paysage politique du département a changé, et ce n'est qu'un début !